Dans un courrier adressé au Premier ministre François BAYROU, le Président du Conseil Exécutif Serge LETCHIMY, somme l’Etat de mettre en place des actions résolues, rapides, impitoyables et sévères contre la prolifération des armes et des stupéfiants en Martinique.
De la contrebande d’échelle
Avec 10 tonnes de cocaïne saisies depuis le début de l’année 2025, 24 homicides commis dont 17 par arme à feu en 2024 et 5 homicides d’ores et déjà commis en 2025, Serge LETCHIMY demande sans délai au Premier ministre, la mise en œuvre d’actions concrètes sur le terrain comme l’installation de scanners à l’aéroport et au port de Martinique, l’installation tant attendue des radars côtiers, ainsi que l’organisation d’une réunion interministérielle sur la situation du trafic de stupéfiants et d’armes aux Antilles – Guyane, ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour y remédier, associant les élus locaux et nationaux.
Le Président du Conseil Exécutif réitère également sa demande de moyens supplémentaires pour les forces de l’ordre, la justice, les douanes et l’administration pénitentiaire en Martinique pour faire face aux organisations criminelles installées sur le territoire et ainsi démanteler l’économie parallèle alimentée par les trafics.
Un déplacement à Paris afin de rencontrer les ministres
En ce début de semaine, Serge Letchimy est en déplacement à Paris. Il s’entretiendra avec Bruno RETAILLEAU, Ministre de l’Intérieur, Manuel VALLS, Ministre des Outre-mer et Catherine VAUTRIN, Ministre du travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
Dans le cadre de ces rencontres, Serge LETCHIMY entend poursuivre les négociations entamées avec le Gouvernement afin de :
- Doter la Martinique sans délai des moyens humains, matériels et technologiques permettant de lutter efficacement contre les trafics de stupéfiants et d’armes. Depuis le début de l’année, 5 homicides ont été commis en Martinique dont 4 par arme à feu. En 2024 sur les 54 tonnes de cocaïne saisies sur l’ensemble du territoire national (Outre-mer et Hexagone), 60% l’ont été sur le seul territoire de la Martinique, soient 32 tonnes.
- Obtenir de l’Etat les fonds nécessaires au paiement des allocations individuelles de solidarité dues aux Martiniquais. Les crédits nécessaires au financement de l’APA, de la PCH et du RSA devraient s’établir à 333,7 millions d’euros en 2025, dont 150 millions d’euros non compensées par l’Etat et assumés seul par la Collectivité Territoriale de Martinique.
- Faire reconnaître par l’Etat l’Opération d’Intérêt National (OIN) de création de la Zone d’activité de Pays Noyé à Ducos. Forte de près de 60 hectares, la future zone de Pays Noyé doit bénéficier d’un statut reconnu par l’Etat afin d’assurer la mobilisation de l’ensemble des leviers fiscaux, économiques et règlementaires permettant sa création et sa croissance.