Le groupe Bernard Hayot (GBH), acteur incontournable de la distribution en outre-mer, se retrouve au cœur d’une polémique sur la vie chère aux Antilles. Soupçonné d’abuser de sa position sur ces marchés insulaires pour maximiser ses marges, il a été sommé par la justice de publier ses comptes avant le 13 février. Ce mercredi 5 février, l’entreprise a finalement dévoilé un bénéfice consolidé de 227,4 millions d’euros pour l’année 2023, soit une progression de 11 % par rapport à l’année précédente.
Implanté dans plusieurs territoires ultramarins, GBH détient les franchises de nombreuses enseignes de grande consommation, notamment Carrefour, Mr.Bricolage, Gamm vert et Decathlon. Cette omniprésence suscite des inquiétudes quant à son influence sur les prix pratiqués dans ces régions, où la concurrence est jugée insuffisante par de nombreux observateurs.
L’affaire a pris une tournure judiciaire après la publication d’une enquête de Libération en janvier, dénonçant les « profits suspects » du groupe. Saisie, la justice a exigé une transparence financière de GBH, qui a d’abord tenté de se défendre en affirmant ne pas être en position dominante. L’entreprise a aussi mis en avant les contrôles réguliers des autorités de la concurrence et la communication annuelle de ses comptes à l’administration fiscale.
Toutefois, face à la pression croissante, le groupe a fini par rendre publics ses comptes sociaux des cinq dernières années ainsi que ses comptes consolidés pour 2023, s’engageant à renouveler l’exercice chaque année. Dans un communiqué du 28 janvier, il justifie son changement de position par une évolution des mentalités sur la transparence financière.
Malgré cette publication, les interrogations persistent. Pour ses détracteurs, l’essentiel du problème réside dans la structure même du marché de la distribution en outre-mer, où quelques grandes entreprises se partagent l’essentiel des surfaces de vente. La révélation des bénéfices de GBH pourrait ainsi relancer les discussions sur la régulation des prix et la nécessité d’une concurrence accrue pour alléger le coût de la vie dans ces territoires.
je ne comprend pas, c’est chiffres affolent certaines personnes mais vu le chiffre d’affaire de ce groupe il n y a rien de choquant, ça prouve qu il y a une très bonne gestion. rien de choquant.
beaucoup de rancœurs de politiques en recherche de justification de mandats et de responsables incapables d en faire autant
Pas trop elevés, mais bien : exessivements abusives.