Dans le cadre du projet de loi de finance 2024, Johnny Hajjar, député de la Martinique avait proposé un amendement de 500 millions d’euros qui visait à renforcer la continuité territoriale et à faire baisser les prix des billets d’avion.
Malheureusement, cet amendement n’a pas été retenu par le gouvernement suite à l’utilisation du 49.3. Pourtant, cet amendement avait été adopté en commission des finances, repris par cette dernière pour lui donner plus de force lors de son passage à l’Assemblée. Il avait été adopté dans l’hémicycle, le lundi 6 novembre dernier.
Pour Johnny Hajjar, député de la Martinique, le gouvernement a fait le choix de ne pas retenir cette mesure, une décision unilatérale qui est une faute politique lourde qu’il devra assumer.
« Rester sourd et aveugle face à une aspiration légitime de mobilité, à la justice sociale et l’équité, à la réduction des inégalités et de fait à l’égalité des droits humains des peuples et populations dites d’Outre-Mer par rapport à ceux de l’Hexagone, ne fait que conforter l’idée de sa méconnaissance de nos réalités locales. Cette décision, qui confine l’action de l’Etat à de la comptabilité publique n‘est pas responsable et n’est pas digne au regard des lourdes conséquences de ce choix politique. Dans un contexte de vie chère aggravée, il apparaissait fondamental de réduire ces inégalités en commençants par cette mesure. D’autant que le seul et unique moyen de mobilité extérieure de transport de passagers pour ces peuples et populations ultramarins est l’aérien.«
Johnny Hajjar indique que devant cette énième injustice, il reste pleinement mobilisé pour faire aboutir nos revendications justes et légitimes de dignité et de respect de nos peuples et populations. Ce financement, pour faire baisser les prix des billets d’avion pour l’année 2024 n’était qu’un premier pas. En effet, l’objectif étant d’obtenir la continuité territoriale sur le modèle de la Corse pour les Outre-Mer.
Un modèle qui garantit l’accès permanent à tous et pour tous à un véritable service public de transport de passagers et de marchandises, ce qui exprime et traduit concrètement dans le cadre de la République française la pleine égalité des droits dans le respect de nos différences.
Un courrier sera envoyé à la Première Ministre en ce sens et plus globalement sur la vie chère pour changer le modèle économique générateur d’injustices, d’inégalités.