Ce mercredi 21 Septembre 2022, le Président du Conseil Exécutif, Serge LETCHIMY, a saisi Elisabeth BORNE, Première Ministre, François BRAUN, Ministre de la Santé et de la Prévention, Gérard DARMANIN, Ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, d’une demande de décret dérogatoire permettant de libérer du monopole pharmaceutique, c’est-à-dire faire en sorte que leur usage ne soit pas exclusivement réservé à l’industrie pharmaceutique et à la délivrance en officine, notamment pour usage alimentaire, une liste de plantes locales dont l’Atoumo.
Il est crucial que nous puissions à la fois permettre la reconnaissance du potentiel de nos richesses biologiques comme médicaments lorsque leurs vertus pharmacologiques sont avérées tout en préservant leur usage traditionnel.
Certaines de nos plantes traditionnelles ont été inscrites sur la liste A de la pharmacopée française en 2013 afin de permettre leurs valorisations économiques pour la santé de nos populations. Toutefois, comme le souligne le Président du Conseil Exécutif, cette reconnaissance au niveau national et européen ne doit pas empêcher les autres usages de ces plantes, notamment à des fins de consommation alimentaire.
Alors que nous véhiculons l’importance de la production locale et de l’utilisation de matières premières issues de l’agriculture traditionnelle, cette interdiction de travailler et de valoriser une plante si populaire dans notre territoire, est un double discours impossible à entendre.