Dans un communiqué de presse commun, la CDMT et la CGTM ont réagi à l’application du Pass vaccinal en Martinique. En effet, la préfecture de Martinique a informé de l’instauration de cette mesure en Martinique en deux étapes à compter du 7 et 14 mars 2022. « L’Etat entretien la tension pour « emmerder » la population.
Pour la mise en œuvre de cette décision, diverses situations sont évoquées et ne sont nullement destinées à en faciliter la compréhension.
Après le report de la loi d’urgence au 31 décembre 2021, l’Etat a à nouveau fixé une nouvelle échéance et l’a prorogée jusqu’au 31 mars 2022. Dans le même temps, la date du début du parcours vaccinal a été reportée au 15 novembre, puis au 6 décembre et enfin au 31 décembre 2021.
La « loi n° 2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire » stipule que « Lorsque les circonstances locales le justifient, le représentant de l’Etat territorialement compétent (le préfet)peut être habilité à adapter les mesures ».
Lors d’une rencontre le 13 janvier 2022 avec nos organisations, le préfet a déclaré que cette disposition lui permettrait « de faire du sur-mesure », en reconnaissant que de nouveaux vaccins allaient être disponibles.
Aujourd’hui, on constate que :
L’épidémie recule,
De nouveaux moyens thérapeutiques sont proposés,
La pression baisse au niveau des hospitalisations,
Les soignants prennent en charge de mieux en mieux les malades.
Dans ce même communiqué de presse, les deux syndicats appellent à la mobilisation la plus large et la plus unitaire possible pour éviter la catastrophe.
Quel est donc l’objectif recherché par l’Etat en décidant d’imposer l’application du pass vaccinal dans ce contexte, quelques jours avant la reprise de l’Atelier Santé promise par le Préfet après réclamation de la CDMT et de la CGTM ?N’est-ce pas là l’illustration concrète et parfaite de la déclaration de Macron en décembre 2021 « d’avoir envie d’emmerder les non-vaccinés » et donc de « réenflammer un conflit social», contrairement aux propos de Véran en janvier dernier ?CDMT et CGTM exigent l’abandon immédiat de cette mesure, ainsi que la fin des sanctions (suspension de contrat et interruption de salaire).