Mardi dernier, deux énormes explosions se sont produites sur le port de Beyrouth au Liban, faisant au moins 150 morts et plus de 5 000 blessés. Depuis, une enquête a été ouverte afin d’en déterminer les causes de cette tragédie. Le président libanais, Michel Aoun, a affirmé vendredi 7 août que la terrible explosion au port de Beyrouth était due «soit à la négligence, soit à une intervention extérieure», évoquant l’hypothèse «d’un missile».«Il est possible que cela ait été causé par la négligence ou par une action extérieure, avec un missile ou une bombe», a déclaré le chef de l’État lors d’un entretien avec des journalistes retransmis à la télévision, trois jours après la catastrophe qui a fait plus de 150 morts.
C’est la première fois qu’un responsable libanais évoque une piste extérieure dans l’affaire de l’explosion, les autorités affirmant jusqu’à présent qu’elle a été provoquée par un incendie dans un énorme dépôt de nitrate d’ammonium.
Images aériennes demandées à la France
Michel Aoun a également rejeté toute enquête internationale, pourtant évoquée par Emmanuel Macron la veille, estimant qu’elle ne ferait que «diluer la vérité».
Le chef de l’État, âgé de 85 ans, a ajouté avoir «personnellement» demandé jeudi au président français Emmanuel Macron qu’il a reçu au palais présidentiel «de nous fournir des images aériennes pour que nous puissions déterminer s’il y avait des avions dans l’espace (aérien) ou des missiles» au moment de l’explosion mardi.