Le jeudi 16 et vendredi 17 juillet 2020, de violents incidents ont eu lieu aux abords du commissariat du centre-ville de Fort-de-France entre forces de l’ordre et activistes, venus soutenir deux d’entre eux interpellés, tôt, jeudi matin. Depuis, ces violences ont fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux.
En ce qui concerne les organisations syndicales à savoir la CDMT, la CGTM, la CSTM, FO, FSU, UGTM, UNSA et USAM, elles se sont réunies, ce dimanche 19 juillet 2020. Elles dénoncent « fermement les brutalités des forces dites de l’ordre survenues jeudi 16 et vendredi 17 juillet 2020 devant le commissariat de Fort-de-France. »
Depuis plusieurs mois des mobilisations de jeunes Martiniquais.e.s mettent en cause des problèmes qui nous frappent : chlordécone, monopoles économiques, racisme, question IDENTITAIRE… MATINIK Tchou Pou TÈT ! Au moment où une crise sociale sans précédent est annoncée, l’Etat a mieux à faire que de prendre le chemin de la provocation et de la répression. Ces problèmes sont d’ailleurs dénoncées depuis des années par les organisations syndicales qui luttent au quotidien pour que les martiniquais.e.s puissent travailler et vivre en toute sécurité sur leur territoire. Nous mettons en garde l’Etat sur les graves dangers d’explosion sociale que sa politique provoque.
Par ailleurs, nous n’acceptons pas que le tambour, symbole de notre culture, de notre résistance au travers des siècles, soit piétiné par la police et la gendarmerie. Le Préfet CAZELLES doit prendre et assumer ses responsabilités. Nous appelons les travailleuses et travailleurs et la population à se dresser comme un rempart pour notre jeunesse en renforçant la lutte unie pour notre dignité et nos intérêts communs.
Ces mêmes organisations syndicales demandent au peuple de se rassembler, ce mercredi 22 juillet 2020 à 18 heures à la maison des syndicats à Fort-de-France.