Un engagement tenu, une promesse concrétisée. C’est ce qu’ont annoncé ce mardi 17 juin 2025 les ministres Manuel Valls (Outre-mer), Catherine Vautrin (Santé), Yannick Neuder (Santé et Accès aux soins) et Philippe Baptiste (Enseignement supérieur), en actant la naissance officielle du CHU de Guyane, 34e CHU de France.
Implanté sur les sites de Kourou, Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni, ce nouvel établissement hospitalo-universitaire symbolise un tournant historique pour un territoire longtemps confronté à un accès aux soins inégal et à une fuite des compétences médicales.
Un pilier pour la santé, la formation et la recherche
Fruit de plusieurs années de mobilisation, ce CHU est bien plus qu’un simple hôpital : c’est une structure complète dédiée à la prise en charge médicale, à l’enseignement et à la recherche. Le gouvernement en fait un levier stratégique pour « renforcer les capacités sanitaires et universitaires » et positionner la Guyane comme « un pôle d’excellence sur l’ensemble du plateau des Guyanes ».
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
56 lits en soins critiques contre 26 en 2020,
Trois hôpitaux de proximité requalifiés à Maripasoula, Grand-Santi et Saint-Georges de l’Oyapock,
Des services renforcés en neurologie, cardiologie, cancérologie, avec des équipements de pointe,
Un cycle complet d’études de médecine depuis 2023 jusqu’en 3e année.
Des moyens humains renforcés
Pour faire vivre ce CHU, les moyens humains suivent : +11 sages-femmes, +4 médecins, un doublement du nombre d’hospitalo-universitaires en 5 ans et une baisse de 18 % des évacuations sanitaires hors territoire. Un signal fort envoyé aux jeunes Guyanais et aux professionnels de santé, incités à rester ou à revenir s’installer.
Un atout pour la recherche en milieu amazonien
Le volet recherche n’est pas en reste avec la création de l’unité UA17, centrée sur la santé des populations amazoniennes, hébergée dans le tout nouvel Institut de Santé des Populations de l’Amazonie. Une direction de la recherche clinique est désormais opérationnelle, en attendant l’ouverture prochaine d’un centre d’investigation clinique autonome.
« Une avancée majeure pour ce territoire »
« Les Guyanais attendaient ce CHU depuis longtemps. C’est une avancée majeure », s’est réjoui Manuel Valls. Même enthousiasme du côté de Catherine Vautrin : « Ce CHU apportera une réponse concrète et ambitieuse aux besoins de santé des Guyanais. » Philippe Baptiste rappelle quant à lui que « former localement les futurs médecins, c’est garantir l’avenir sanitaire du territoire ».
Avec ce CHU, la Guyane s’ouvre une voie nouvelle vers une souveraineté sanitaire, scientifique et universitaire inédite.