Lors d’une émission télévisée diffusée sur la chaîne publique, le mercredi 20 novembre 2024, le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier aurait tenu des propos remettant en cause l’existence de projets structurants portés par les élus martiniquais et indiquant que les Martiniquais n’auraient jamais travaillé ensemble à bâtir un projet d’avenir. Pour le président du conseil exécutif, Serge Letchimy, ces propos sont « inacceptables, réductrices et infantilisantes ». Un courrier a été envoyé au préfet en ce sens par Serge Letchimy afin de lui exprimer « son profond désaccord face à ces déclarations. »
Il considère que ces propos nient les efforts collectifs et les projets d’avenir portés par les
Martiniquais depuis des dizaines d’années, et relèvent malheureusement d’un imaginaire colonial persistant.
Comment peut-on soutenir avec sincérité que les Martiniquais n’ont aucun projet pour eux-mêmes ? », s’interroge t-il dans son courrier. Il rappelle également que les élus et les forces-vivres de Martinique ont initié de nombreux projets ambitieux et rappelle les initiatives martiniquaises parmi lesquelles :
- Les 208 projets du plan de mandature de la CTM, en cours de mise en œuvre depuis près de trois ans
- L’adoption de résolutions, tant sur le plan économique que sur le plan institutionnel avec notamment la domiciliation d’un pouvoir normatif autonome, par le Congrès des élus de Martinique réuni à cinq reprises entre 2022 et 2023, après plus de 300 heures de travail
- Des documents stratégiques remis aux autorités nationales et européennes, dont un document de 156 pages intitulé « Projets structurants d’avenir pour la Martinique » remis à la Commissaire européenne Elisa FERREIRA en février 2022 et un rapport de 322 pages contenant 59 projets et 35 mesures phares transmis au Ministre des Outremer en juin 2023.
Serge Letchimy dénonce également l’absence de réponses concrètes de l’Etat face aux propositions martiniquaises et déplore le manquement en matière de stratégie pour les pays d’Outre-mer. Il pointe les défis cruciaux auxquels la Martinique doit faire face en raison de financements insuffisants (150 millions d’euros sont dus chaque année par l’Etat à la CTM) et de l’absence de politique d’investissement face à la dégradation des infrastructures de santé et au développement de l’insécurité liées aux narcotrafics.
« Nous n’en pouvons plus des leçons d’un État qui continue de livrer la Martinique aux narcotrafics par négligence et incurie totale en matière de lutte contre l’insécurité », déclare-t-il, avant de réaffirmer : « Je ne céderai à aucune tentative de soumission, de qui que ce soit, et continuerai à porter jusqu’au bout l’idéal de ce pays. »
Enfin, Serge LETCHIMY exige le respect des institutions martiniquaises et appelle à une réforme profonde des relations entre l’État et la Martinique, affirmant que le respect mutuel est essentiel pour permettre aux Martiniquais de bâtir leur avenir. Il réitère aussi son engagement à toujours défendre les intérêts des Martiniquaises et des Martiniquais et à porter des projets ambitieux pour un développement durable et inclusif.
Il me paraît difficile de croire au bien fondé des allégorie de monsieur Letchimy sur les projets d’avenir.
En jetant un regard non pas critique mais réaliste, la ctm passe plus de temps et de moyens à ne pas perdre les avantages financiers de ces membres qu’à honorer ces engagements.
Combien d’entreprise sont en difficultés suite au nom paiement des factures par le compte? Combien d’association survive en attendant le versement des subventions des années passées ? Combien de créateurs d’entreprise attentent le paiement des aides promises?
Et Combien de projets de chantiers sont bloqués suite au peut d’intérêt porté par nos élus.
Quand au discours sur l’insécurité et les trafics divers. Je vous invite à une réflexion simple: à qui profite le crimes?
Sans corruption il n’existe aucun trafic…..
Nos élus ont depuis des années abandonné les martiniquais et la Martinique. Et je me permet de dire que depuis 35ans dans ce merveilleux pays je n’aïs jamais connus un élu ce battant pour elle, je n’aïs vue que des campagnes politique cherchant à diviser l’ensemble de la population en fonction de ça couleur et de ces origines.
Alors que ce que beaucoup appelle le peuple martiniquais n’est ni blanc, ni noire. Il est le fruits d’un métissage lié à l’histoire, il est le reflet de tous ceux qui sont un jour arrivés sur ces berges et qui ont décidé d’y vivre. Il est noire, blanc, métisse, indien, chinois etc…
Il est le ainsi et temps que les élus et autres prophète continurons à dresser les uns contres les autres, il ne pourra pas être question de construire un avenir pour ce petit bout de terrain perdu dans l’immensité du monde.