Dans le monde vibrant et compétitif des cosmétiques, l’histoire de Carine Paulin et de son mari Andy émerge comme un récit d’ambition, de passion et de persévérance. Démarrant avec un capital modeste de 1000 euros, leur marque, Beauty Distribution, s’est transformée en un phare de succès, non seulement dans la Caraïbe mais aussi vers une expansion internationale ambitieuse. Aujourd’hui, Beauty Distribution c’est 15 salariés en Martinique, en Guadeloupe et en France Hexagonale. Cette rencontre nous plonge dans leur voyage entrepreneurial, explorant les défis surmontés, la force du travail en couple, et leur vision novatrice de marque qui défie les frontières et célèbre la diversité.
L’Ascension de Carine Paulin dans le Monde de la Beauté : de 1000 euros à une success story Caribéenne :
Carine, comment as-tu commencé dans le monde des affaires ?
Je viens de la Martinique, et après des études à la Barbade et à New York, je suis retournée chez moi pour commencer ma carrière. La fermeture du centre d’appels où nous travaillions, mon mari et moi, nous a poussés vers l’entrepreneuriat. La nécessité de fournir des produits de qualité aux professionnels de la beauté en Martinique a été notre principale motivation.
Quelle a été la genèse de Beauty Distribution ?
L’aventure a commencé par nécessité. Au chômage et en pleine crise de 2009, Andy et moi nous sommes retrouvés dans une situation difficile. C’est là que j’ai décidé de mettre à profit ma formation en onglerie et maquillage, que j’avais financée seule pendant mes années aux États-Unis et à la Barbade. Je me suis rendue compte du manque de produits de qualité pour les professionnels de la beauté en Martinique. J’aii réalisé que soit il n’y avait rien, soit la qualité laissait à désirer. Les professionnels étaient obligés de se fournir à Saint-Martin ou aux États-Unis. Autrement dit, l’aventure est née de notre situation personnelle difficile, de notre désir d’indépendance et de la volonté de créer quelque chose de notre propre main qui répondrait à un besoin réel sur le marché. Andy y a cru, et je l’ai formé.

Comment avez-vous fait évoluer l’entreprise avec un budget initial limité ?
Armés de notre unique investissement de 1000 euros prêtés par ma mère, nous avons commencé à vendre des produits de beauté professionnels. Nous avons minutieusement réinvesti chaque bénéfice pour agrandir notre offre. Notre percée est survenue lorsque, découragés, nous avons rencontré une cliente qui a acheté tout notre stock, devenant par la suite une partenaire régulière. Cet épisode a été un tournant qui a prouvé qu’avec persévérance, nous pouvions surmonter les obstacles financiers initiaux.
Comment avez-vous fait évoluer Beauty Distribution après ces premiers succès ?
Avec les revenus accumulés, nous avons ouvert notre premier magasin au lotissement Bardinet avec seulement 5 000 euros. Malgré le refus des banques et des aides régionales, nous avons persévéré, en remplissant peu à peu notre magasin grâce à nos ventes. 6 ans après, nous avons ouvert notre boutique en Guadeloupe. Depuis quelques années, nous nous sommes installés en France Hexagonale : nous avons été surpris de constater que des clients en France hexagonale commandaient sur notre site, malgré les frais d’envoi élevés, car ils ne trouvaient pas de produits adaptés aux peaux noires et métissées.
Comment la diversité des produits spécifiques que vous développez contribuent-ils à l’identité de Beauty Distribution ?
Au tout début, nous avons simplement estampillé des produits tout faits sous notre marque. Mais maintenant, nous travaillons directement avec des laboratoires et des chimistes pour créer nos propres produits. Notre objectif est toujours de s’adapter au monde qui évolue, en proposant une gamme diversifiée et adaptée à toutes les peaux, notamment noires et métissées. Nous voulons également faire connaître les Antilles à travers nos produits, en mettant en avant notre origine antillaise.
Quels sont les défis que vous avez rencontrés et comment les avez-vous surmontés ?
Notre formation est continue, non seulement sur les nouveautés du marché mais aussi sur la législation et le juridique. Il est essentiel d’avoir plusieurs casquettes et de se renseigner continuellement. La conformité aux normes européennes a été un défi majeur. Un contrôle inattendu a révélé des produits mal enregistrés, nous poussant à collaborer étroitement avec des spécialistes pour garantir la conformité de notre offre. Cet épisode a souligné l’importance d’être constamment informés et en règle. Nous avons aussi appris qu’il est impératif de protéger ses créations. Nous déposons tout à l’Inpi. Nul n’est censé ignorer la loi, et une petite erreur peut coûter cher à l’entreprise.
Quelle est votre approche de la concurrence ?
La concurrence nous motive à innover. Nous croyons qu’il y a de la place pour tout le monde. Ce qui importe, c’est de se positionner avec des produits forts qui marquent la différence. La concurrence ne doit pas faire peur, mais servir d’aiguillon pour notre créativité.
Cette stratégie nous permet de nous démarquer sur le marché.
Quels sont vos projets futurs pour Beauty Distribution ?
Notre ambition est de continuer à innover et à nous étendre à l’international, en ciblant particulièrement l’Afrique et le Moyen-Orient. Nous aspirons à ce que Beauty Distribution soit synonyme de qualité et de diversité.
Comment définirais-tu « Femme Libère Ton Potentiel » à travers ton expérience ?
C’est l’incarnation de la capacité à transformer les rêves en réalité, indépendamment des moyens. C’est un message de pouvoir pour toutes les femmes qui les encouragent à croire en leurs ambitions et à agir pour les concrétiser.