C’est un père meurtri, mais courageux et bien entouré que nous avons contacté, ce dimanche après-midi (8 octobre 2023). Le papa de Connor, ce jeune garçon âgé de 9 ans décédé, le mardi 3 octobre dernier de la dengue hémorragique alors qu’il était hospitalisé à la MFME. Le garçonnet était scolarisé en classe de CM1 à l’école primaire de Petite-Anse aux Anses d’Arlet.
Depuis l’annonce de son décès, c’est le choc pour le personnel de l’école, les camarades de classe et surtout pour la famille. D’ailleurs, une cellule de crise a été mise en place par le rectorat, dès le jeudi dans l’établissement scolaire avec la présence d’Assistantes sociales et psychologues. Une marche silencieuse a eu lieu, ce dimanche en fin d’après-midi.
Cédric, le père de Connor, est dévasté et ne comprend pas ce qui a bien pu se passer. Du côté de la maman, c’est pareil.
“Mon enfant était en bonne santé, son état s’est dégradé rapidement, même étant hospitalisé. J’aimerais comprendre exactement ce qui s’est passé. J’aimerais obtenir les réponses à mes questions[…] Il était la prunelle de mes yeux, mon carburant, ma force. J’ai perdu mon unique fils, jamais j’aurais pensé le perdre un jour. Mon fils s’est battu jusqu’à la dernière minute. Il ne voulait pas rester à l’hôpital et me l’a fait savoir à plusieurs reprises.“
Alors que l’épidémie de dengue semble s’intensifier partout en Martinique avec plus de 1 000 cas recensés par semaine, le virus est majoritairement présent sous sa forme bénigne, occasionnant maux de tête, fièvre, fatigue, douleurs articulaires ou complications ophtalmologiques. Mais il faut rester vigilant et consulter dès les premiers symptômes.
La dengue peut en effet évoluer en forme sévère, voire hémorragique. Il ne faut pas attendre que la maladie se complique, car la dengue hémorragique peut toucher des patients sans terrain pathologique particulier. En quelques jours, tout peut basculer, comme cela a été le cas pour Connor. Depuis le début de l’épidémie en Martinique, fin juillet, 13 cas graves pour 6 décès ont été enregistrés par les autorités sanitaires.
Des mesures de lutte contre la prolifération des moustiques sont ou doivent être mises en place, notamment par l’Agence Régionale de Santé et la CTM. Mais pour beaucoup, rien n’est véritablement fait.
Ouverture d’une cagnotte pour soutenir et aider la famille
Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages sont publiés par des internautes afin de rendre hommage à Connor, dont celui de sa marraine qui a également tenu à remercier toutes ces personnes :
CONNOR a rejoint les anges le 3 octobre, des suites d’une courte maladie appelé la DENGUE HÉMORRAGIQUE . Nous sommes tous dévastés par ce départ brutal qui laisse un grand vide dans nos vies. Plus que profonde, notre douleur est inexprimable.
La perte d’un enfant est une épreuve atroce. Cet événement tragique, contraire à l’ordre naturel des choses, bouleverse l’existence.
C’est le cœur meurtri, et les yeux au bord des larmes que j’écris ces quelques lignes.
Notre douleur est indescriptible. Beaucoup de personnes ont proposé leur aide, mais ne savent pas comment le faire concrètement, c’est pour cela que des AMI(E)S à ma belle-sœur et mon frère ont décidé de créer cette cagnotte en ligne pour faire appel à votre bonne volonté, afin que tous ceux qui le souhaitent puissent participer en donnant un petit quelque chose pour lui rendre un digne hommage.
Quel que soit le montant, chaque geste sera apprécié.
Ma famille et moi-même vous remercions une fois encore pour votre bienveillance, vos messages, votre présence en ce jour.
MERCI à ceux qui ont décidé de faire cette cagnotte, MERCI pour votre précieux soutien, en ces temps si difficiles MERCI MERCI MERCI .
Une cagnotte a été ouverte par des proches afin d’aider les parents de Connor à faire face aux dépenses liés aux obsèques notamment.
“Votre générosité et votre soutien sont précieux. Nous vous remercions de contribuer à rendre cette épreuve un peu plus supportable pour la famille. Ensemble, nous pouvons les aider à traverser cette épreuve difficile. C’est une façon pour chacun d’entre nous de contribuer, de partager la douleur de cette perte, et de notre solidarité.“