Voilà maintenant depuis quelques semaines que la Martinique connaît une reprise de manière spectaculaire de l’épidémie de covid-19. Avec plus de 3 500 nouveaux cas et 8 nouveaux décès enregistrés en une semaine, il a été décidé de mettre le couvre-feu à partir de vendredi à 19 heures au lieu de 21 heures jusqu’à 5 heures du matin. À partir de ce samedi 31 juillet 2021 et durant trois semaines, le territoire sera de nouveau confiné.
Du côté de l’hôpital, la situation est plus que dramatique, notamment depuis le week-end dernier. En effet, plusieurs personnes atteintes de la covid-19 se sont rendues aux urgences, car elles présentaient des symptômes assez importants. Ce jeudi soir, nous apprenons que trois personnes atteintes de la covid-19 et en réanimation seront transférées, ce samedi vers Paris en France hexagonale. Une décision prise par le CHU de Martinique afin de désengorger le CHUM.
Les hôpitaux sont prêts
Une quatrième vague de Covid frappe les Antilles, ces dernières sont désormais passées en état d’urgence sanitaire. Avec la flambée de l’épidémie, l’Assistance publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) est « prête » à recevoir « très rapidement » des patients antillais atteints du Covid-19, a déclaré jeudi sur RTL son directeur général, Martin Hirsch.
« C’est en train de se préparer pour qu’on puisse très rapidement accueillir quelques » malades antillais, a indiqué M. Hirsch, alors que la situation sanitaire s’est aggravée aux Antilles face au virus.
Ces transferts de malades pourraient avoir lieu « dans les prochains jours. Ce sont les autorités sanitaires qui décident », mais « nous, on est prêt dès aujourd’hui », a assuré le responsable de l’AP-HP.
« S’entraider dans ces situations compliquées »
« On va essayer aussi de faire de la solidarité avec nos équipes, puisqu’on a dans nos rangs, dans les hôpitaux d’Île-de-France, dans les hôpitaux parisiens, un certain nombre de collègues qui sont d’origine antillaise, d’origine martiniquaise, dont certains ont eu leurs congés et sont sur place. On va leur proposer de prendre quelques jours de volontariat à l’hôpital », a ajouté M. Hirsch. « On fait tout ce qu’on peut, les uns les autres, pour s’entraider dans ces situations très compliquées », a-t-il poursuivi.