L’homme suspecté d’être l’auteur d’une agression dimanche à Cergy-Pontoise à l’encontre d’un livreur d’Uber Eats a été interpellé vers 12h45 dans le Xe arrondissement de Paris ce mardi. Selon une source proche de l’enquête, le suspect était suivi par les policiers grâce à la géolocalisation de son téléphone portable.
Le ministre de l’Intérieur a salué la « réaction rapide » des forces de l’ordre et a rappelé que « le racisme ne doit jamais rester impuni ». Selon nos informations, le suspect, âgé de 23 ans, est déjà défavorablement connu des services de police et de justice. Il compte une vingtaine de mentions à son casier judiciaire, notamment pour des faits de trafic de stupéfiants, vols, extorsions et violences.
Les enquêteurs le soupçonnent d’être l’homme qui apparaît, à visage découvert, sur la vidéo d’une riveraine, enregistrée dimanche soir, dans laquelle il frappe un livreur d’Uber Eats et profère des menaces et injures racistes. Il y déclare notamment: « Espèce de négresse, espèce de sale noire (…), pendant 800 ans on vous a vendus comme du bétail ».
Fermeture administrative du restaurant pour sept jours
Seulement, le fast-food refuse de le servir en raison du couvre-feu. En partant, il s’en prend à un livreur Uber Eats venu récupérer une commande. Il lui reproche d’avoir mis sa musique trop forte et lui demande de baisser le volume. Le livreur obtempère mais pas suffisamment au goût du client déçu. Il se rapproche alors de lui et le somme d’éteindre sa musique. Face au refus du livreur, les coups pleuvent tout, comme les injures racistes.
Une riveraine, alertée par les cris du livreur à terre, filme la scène. Elle est alors à son tour la cible de ses propos haineux. Elle diffusera la vidéo sur Instagram, qui deviendra très vite virale.
Trois plaintes ont été déposées et la préfecture a pris un arrêté de fermeture administrative de l’établissement pour sept jours pour « nécessité de l’ordre, de la tranquillité publique ». Lundi, plus de 150 personnes s’étaient rassemblées devant cet établissement, la plupart pour faire part de leur colère face à ces propos racistes, mais d’autres avec la volonté affichée d’en découdre avec le gérant, qui a reçu des menaces de mort.