Le gouvernement italien a annoncé ce vendredi la fermeture à partir de lundi des écoles, bars et restaurants dans la majeure partie du pays, afin d’endiguer une nouvelle flambée épidémique qui menace de saturer les hôpitaux.
L’Italie, qui a passé cette semaine la barre des 100.000 morts dus à la pandémie de Covid-19, enregistre une forte hausse des contaminations et des décès, due en grande partie au variant britannique selon les médecins. Jeudi, les autorités ont fait état de 26.000 nouveaux cas et 373 morts en vingt-quatre heures.
Les régions les plus peuplées de la péninsule, notamment la Lombardie, poumon économique du pays, et le Latium, la région de Rome, seront classées en «rouge» (risque élevé), entraînant la fermeture des écoles ainsi que des bars et des restaurants. Les déplacements seront limités aux impératifs de travail, à l’achat de produits de première nécessité et aux urgences de santé.
44 % des Italiens et Italiennes favorables aux restrictions
La Toscane, la Ligurie, l’Ombrie et les Abruzzes pourraient se retrouver en zone orange, intermédiaire. Seule la Sicile devrait rester en jaune, tandis que la Sardaigne est en zone blanche. Ces nouvelles restrictions sévères à l’échelle nationale sont un nouveau coup dur pour la troisième économie de la zone euro, plongée dans une grave récession par le confinement en 2020. Mais selon un sondage publié le week-end dernier par le quotidien Il Corriere della Sera, 44 % des Italiens et Italiennes y sont favorables, contre 30 % seulement deux semaines plus tôt.
L’Italie avait lancé son plan de vaccination sur les chapeaux de roues fin décembre, mais les livraisons se sont depuis considérablement ralenties et 1,8 million de personnes seulement – sur une population de 60 millions – avaient reçu vendredi deux doses de vaccin.