Emmanuel Macron, le président de la République, a été interpellé par les syndicats des enseignants SE-UNSA de Guadeloupe et de Martinique dans un courrier au sujet du dossier de la chlordécone aux Antilles. Ce courrier demande « réparation » suite à la pollution des sols du pesticide.
« Lors de votre visite en Martinique, le 27 septembre 2018, vous avez reconnu que le chlordécone est un scandale environnemental, et vous avez dit que » l’Etat doit prendre ses responsabilités » quant à la pollution au chlordécone aux Antilles et doit « avancer sur le chemin de la Réparation . »Vous avez également souligné que l’état des connaissances scientifiques » ne permet pas de certifier la dangerosité de la molécule pour la santé humaine, bien que l’on présume le lien avec les naissances prématurées, les retards de développement cérébral et d’autres pathologies. » C’est dans ce cadre que les Syndicats des Enseignants de l’Unsa (SE-Unsa) de la Guadeloupe et de la Martinique vous interpellent.
En effet, différentes études épidémiologiques menées dans nos pays visent à déterminer l’incidence de l’exposition au chlordécone sur le développement neurologique des jeunes enfants. Les personnels de l’Education constatent que dans les classes, il y a une proportion notable d’élèves qui présentent des troubles qui pourraient avoir un lien avec l’exposition aux pesticides et au chlordécone.
Il s’agit notamment des troubles de l’attention, des difficultés motrices, des troubles visuels et des perturbations au niveau des processus d’apprentissage. Aussi il faudrait ajouter au Plan Chlordécone IV l’axe suivant : « Education, Enseignement et Santé ». »