Voilà maintenant deux jours que des violences entre forces de l’ordre et militants ont lieu au centre-ville de Fort-de-France. Des violences qui font suite à des interpellations d’activistes hier matin et à une interpellation musclée d’un d’entre eux, hier en début de soirée.
À la mi-journée de ce vendredi, une partie des activistes a été à la rencontre du maire de Fort-de-France, Didier Laguerre. Ce dernier a accepté de descendre à leur rencontre pour écouter leur revendication. Malheureusement cette tentative de discussion a échoué à la suite de plusieurs bousculades. Depuis, de nouveaux incidents ont éclaté dans la ville capitale.
Didier Laguerre le maire de Fort-de-France « tient à signaler à affirmer avec force qu’aucune réponse aux problématiques auxquelles nous, Martiniquais, Martiniquaises, sommes confrontés aujourd’hui ne peut naître d’actes de violence. Ce vendredi 17 juillet 2020 en tant que maire de la ville de Fort-de-France, j’ai été interpellé par les manifestants sur les conditions d’arrestation de leur camarade par les forces de l’ordre et notamment sur l’état de santé de ce dernier… »
Je ne saurais accepter que des insultes racistes soient proférées à l’égard du peuple Martiniquais
Dans son communiqué de presse rendu public, ce vendredi soir, le maire de Fort-de-France indique entendre leur demande. « J’ai tout d’abord échangé, en pleine rue, avec la famille du manifestant placé en garde à vue, puis en privé avec ses parents afin de les soutenir et leur fournir les réponses qu’ils n’arrivaient pas à obtenir des autorités. Je déplore les comportements qui ne font qu’exacerber les tensions et ne permettent pas de dépasser les antagonismes. La réponse ne peut en aucun cas être la violence, et ce, venant des deux parties, tant des forces de l’ordre que des manifestants. Je ne veux pas que la ville de Fort-de-France soit le théâtre d’affrontements et de dégradations de biens publics ou privés. Par ailleurs, je ne saurais accepter que des insultes racistes soient proférées à l’égard du peuple Martiniquais. J’appelle donc tous les acteurs à l’apaisement et au respect des valeurs humanistes qui nous ont toujours rassemblées. »