Depuis plusieurs jours, une capture d’écran sur une éventuelle amende infligée pour un “regard appuyé” circule sur le web. Il faut savoir que c’est un fake.
Une infographie des équipes de nos confrères d’M6 du 12.4 et voilà un trollé sur les réseaux sociaux de cette infographie qui annonçait une éventuelle amende infligée à une personne pour un simple regard appuyé dans la rue qui pourrait coûter de 90 à 750 euros. La secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa est en colère et l’a fait savoir sur Twitter “C’est un article. Pas une loi. Je vous invite à lire le texte de loi: il n’y est pas fait mention de « regards » appuyés ou pas ! Vérifier l’information soi même avant de la partager aveuglément ;)”
C’est un article. Pas une loi.
Je vous invite à lire le texte de loi: il n’y est pas fait mention de « regards » appuyés ou pas !
👉🏾 Vérifier l’information soi même avant de la partager aveuglément 😉
https://t.co/WdJUJf9UeQ — 🇫🇷 MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 1 août 2018
Mais que dit la loi réellement ?
La loi contre les violences sexuelles et sexistes, qui a été adoptée ce mercredi par le Parlement, sanctionne en réalité un ensemble de comportements créant une situation hostile ou offensante.
Parmi les objectifs du texte, on retrouve une volonté de la part du gouvernement de créer une contravention contre le harcèlement de rue avec la volonté de le différencier du harcèlement sexuel, passible lui de deux ans de prison et de 30.000 euros d’amende.
Voila comment est défini “l’outrage sexiste” par le texte de loi:
“Imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.”
Stop aux #FakeNews ! Le projet de loi ne vise pas à sanctionner la drague, les regards ou les compliments.
Il sanctionne les remarques à connotation sexiste et sexuelle, l’intimidation, se faire suivre, se voir demander 20 fois son n° de📱La limite ? Le consentement ! #PJLVSS pic.twitter.com/E7OSxswcZ1
— Secrétariat d’État chargé de l’Égalité FH (@Egal_FH) 1 août 2018