Naomi Musenga est décédée en décembre dernier. Quelques heures plus tôt elle avait été moquée par des interlocutrices du SAMU. Une enquête préliminaire a été ouverte et l’opératrice suspendue.
Depuis plusieurs jours, un audio circule sur les réseaux sociaux et il fait froid dans le dos. Sur cet audio, on entend une femme souffrante subir des moqueries et remontrances au téléphone de la part d’interlocutrices du SAMU. Elle s’appelle Naomi Musenga. Malheureusement, elle est décédée quelques heures plus tard le 29 décembre 2017 à Strasbourg.
« Je vais mourir, j’ai très mal au ventre » indique la jeune Naomi âgée de 22 ans. L’opératrice du SAMU rétorque « oui, vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde ». Cette jeune mère d’une petite fille de 18 mois tente par la suite de joindre à 3 reprises SOS Médecins, mais se trompe de numéro de téléphone. Elle arrive cependant à joindre un proche de la famille et se rend chez elle. Ce dernier trouve Naomi baignant dans son sang.
Ce proche réussi à joindre SOS Médecin qui à son tour contact le SAMU qui envoie une ambulance sur place. Mais trop tard. Le mal est fait. Naomi décède quelques heures après son admission à l’hôpital.
Une enquête ouverte et l’opératrice suspendue
Une autopsie du corps de Naomi a été réalisée. Elle est décédée d’une défaillance multiviscérale sur choc hémorragique; Pour résumer, plusieurs organes s’étaient arrêtés de fonctionner.
Le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire (après demande de la famille) sur la prise en charge par le SAMU de Naomi moquée au téléphone par deux opératrices des secours avant de décéder peu après en décembre dernier. L’opératrice qui a pris l’appel de Naomi a été suspendue par les hôpitaux universitaires de Strasbourg.
La ministre de la Santé et les Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) avaient déjà annoncé diligenter une enquête administrative pour « faire la lumière ».