Samedi matin, une infirmière avait été victime d’un car-jacking à cité Dillon. Elle témoigne aujourd’hui et raconte ce qui s’est réellement passé.
Un témoignage recueilli par nos confrères Alerte Vol 972 :
« Merci pour tous ces témoignages d’affection, de soutien dans ces heures difficiles.
Voici les faits : hier matin à 5h15 à la cité Dillon où ma sœur et moi travaillons comme infirmières libérales, nous avons été violemment agressées par 6 individus qui dissimulaient leur visage chacun avec une veste posée sur la tête. Le chef m’a posé un revolver sur la tempe et m’a demandé de l’argent. Je lui ai dit que je n’en avais pas.
Quand il a compris que j’étais Martiniquaise (je parlais créole), il m’a donné l’ordre de ne plus parler créole, cela le dérangeait. J’avais eu le temps de crier, ce qui a permis à un couple dans l’immeuble voisin d’appeler la police (une patrouille de 3 policiers sont arrivés au bout de 20 mins).
Pendant ce temps, un 2e malfrat a commencé à donner des coups de pied dans la portière avant côté passager pour obliger ma sœur à descendre.
Une fois descendue, j’ai demandé au chef la permission de prendre les 2 casiers de matériels d’infirmière que j’avais sur la banquette arrière. J’ai pu les récupérer. Il restait sur la banquette, ma bible de poche. i di mwen « Tiré bib la, man sé diab la… »
Man di : Bon Die pli fo ki diab la,ou kai bouzoin bib la… Et il a démarré en trombe… et s’est arrêté 500m plus loin. Les autres qui couraient derrière la voiture, ont alors embarqués (il faisait encore nuit).
Nous sommes allées chez une voisine pour appeler la police, puis j’ai appelé mon fils pour m’amener au commissariat ou j’ai été très bien reçue.
Mon intime conviction : ce ne sont pas des jeunes de Dillon
Le chef ne voulait ni tuer, ni blesser. Il voulait seulement de l’argent et une voiture.
Nous allons le mieux possible après avoir changé les serrures puisqu’ils sont partis avec les clés de la maison... »