Tu filmes une agression physique à l’aide d’un téléphone portable ou autre puis la diffuse sur internet ? Tu risques une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Le happy slapping ou vidéo-lynchage. C’est une pratique qui malheureusement se répand de plus en plus sur les réseaux sociaux actuellement, notamment en Martinique. Ce vidéo-lynchage est une pratique consistant à filmer l’agression physique d’une personne à l’aide d’un téléphone portable ou autre et ensuite de la diffuser sur internet et donc les réseaux sociaux.
Ces agressions peuvent être extrêmement violentes. Le terme s’applique à des gestes d’intensité variable, de la simple vexation aux violences les plus graves, y compris les violences sexuelles. Les séquences filmées mettent en scène un agresseur ou un groupe d’agresseurs attaquant par surprise une victime, généralement seule.
Des actes lourdement sanctionnés
La loi sur la délinquance de 2007 prévoit désormais de lourdes sanctions contre le happy slapping et la diffusion de ce type de vidéo.
En effet, les « trois acteurs » de l’agression peuvent être sanctionnés : l’agresseur lui-même, c’est-à-dire celui qui a porté les coups, le complice, c’est-à-dire celui qui a filmé l’agression et qui risque les mêmes peines que l’agresseur lui-même.
Cela peut aller jusqu’à la réclusion à perpétuité, selon la gravité de l’acte. Le diffuseur de la vidéo sur Internet, encourt quant à lui une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.