Un homme avait tiré sur un véhicule qui lui faisait des appels de phase en pleine nuit le 5 mars 2014 après un dépassement dangereux sur l’A7. Le tireur a été condamné à 12 ans de prison.
Un banal différend de circulation routière est passé devant la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, ce mercredi.
En pleine nuit le 5 mars 2014, un véhicule dépasse dangereusement une fourgonnette transportant des médicaments sur l’A7. Le conducteur de cette fourgonnette réagit alors en faisant plusieurs appels de phares six ou sept sans klaxonner. C’est alors là que l’autre automobiliste Kerbadou l’avait attendu à la barrière de péage et tir sur la fourgonnette, blessant grièvement le conducteur de cette fourgonnette.
Le conducteur de la fourgonnette âgé de 51 ans suite à cet incident a perdu une jambe après qu’une balle ne sectionne partiellement le nerf sciatique. L’homme de 36 ans au volant du véhicule fou a été condamné mercredi à une peine de 12 ans de réclusion criminelle pour tentative de meurtre.
L’accusé lui clame son innocence
Il soutenait que le tir qui s’était logé dans le capot d’un véhicule était involontaire. Il a été condamné à trois reprises pour des violences commises sur son lieu de travail au casino d’Aix-en-Provence et pour un accident dans lequel un automobiliste avait été blessé, alors que Kerbadou conduisait en état alcoolique et avait consommé de la cocaïne.
En dépit d’expertises qui lui sont défavorables, l’accusé n’a cessé de clamer son innocence. Interrogé sur la présence de résidus de tirs identiques dans les deux véhicules, Kerbadou a lâché : «Je ne saurais vous expliquer». Pour son défenseur, Me Julien Pinelli, «il y a trop d’incohérences». «Toutes les portes n’ont pas été fermées, a-t-il plaidé, et les éléments réunis ne permettent pas de caractériser sa responsabilité, à tout le moins son intention de tuer».